C'est avec un froncement de sourcil puissamment dubitatif que je me suis vu conseillé Kung Fu Panda par un ami cinéphile. En mon for intérieur, la remarque inévitable : "Dreamworks continue de courir après Pixar avec douze longueurs de retard". Dupé par une étrange mauvaise réputation pré-sortie, j'ai vu tous mes a priori joyeusement explosés au fil des minutes. Kung Fu Panda se pose, en terme de qualité et de scénario, en digne héritier de Shrek, dont il partage le ton délirant en évitant magistralement tous les poncifs du genre, tous les pièges et toutes les facilités.

Cette quête d'un gros Panda fainéant et bougon pour devenir le grand Dragon-Guerrier offre quelques moments d'anthologie dans les scènes d'action comme dans les gags qui font mouche, le tout porté par une animation sans faille. Sans être un "chef-d'oeuvre", le divertissement honore son contrat : nous foutre la patate et les maxillaires en feu pendant 90 minutes. Mission accomplie.