C'est un demi-ogre de légende. Aussi repoussant que velu, il fait régner la terreur autour de lui, grâce à sa hache ancienne et sa horde de créatures barbares. Son passe-temps consiste à piller les seigneurs et mettre à sac les châteaux qu'il rencontre sur son chemin. Son nom ? Ghorghor Bey ! Mais si l'on sait aujourd'hui son aptitude au combat, sa science du massacre (au cri fameux de "viandez les tous !"), on connaît moins son parcours d'hier. Après les exploits de Ghorghor narrés dans les "Chroniques de la lune noire", haut chant d'héroïc-fantasy empreint d'humour féroce et de violence débridée, le scénariste Froideval a décidé, appuyé par le dessin imparable de son acolyte Ledroit, de revenir en amont des cinq tomes des "Chroniques" pour retracer la naissance et l'enfance d'Ogur, futur Ghorghor, et permettre à chacun de comprendre le contexte qui a transformé un doux individu, clown à ses heures, en une bête de sang assoiffée de guerres et de luttes sans merci.
Tout a mal commencé pour le petit Ghorghor : né du viol d'une belle jeune femme Eléonore par un ogre de la pire espèce (un ogre pillard), notre petit démon est rejeté par sa famille qui ne supporte plus ses cris insupportables : "gooooorrr goooorrrr". Cette discrimination s'aggrave lorsque sa mère meurt, ce qui pousse l'enfant à l'anéantissement physique de tous ses contempteurs. À partir de ce moment, Ghorghor fuit les hommes et de rencontre en rencontre, devient l'ogre sanguinaire des Arcanes...
Voilà donc expliqués, en 64 page plus limpides qu'une psychanalyse, les événements ayant marqué l'adolescence du futur grand chef de guerre. On retrouve comme de juste dans ce tome 1 des "Arcanes de la Lune Noire" la touche des Chroniques : humour, destruction à tout va, banquets festifs, rencontres extrasanguinolentes entre monstres énormes. Les acteurs des Chroniques vont ainsi être présentés au fur et à mesure des faits d'armes de jeunesse de Ghorghor pour le plus grand plaisir des fans de la série - où à l'étonnement de ceux qui la découvriront par ce biais rétrospectif. Un Bey gore-gore qui ne manquera pas d'impressionner - si besoin était - par son épopée haute en couleurs comme en truculences !" -- Frédéric Grolleau"